Exposition majeure au Louvre-Lens : de Goya à Yan Pei-Ming, 200 artistes dénoncent la folie des hommes. Quand l’art montre la guerre, il fait œuvre de paix.
Des guerres napoléoniennes à la guerre du Vietnam en passant par la Commune de Paris en 1871, la Grande Guerre de 1914 à 1918, la guerre d’Espagne 1936-1939, la Seconde Guerre mondiale ou encore la guerre d’Indochine, toutes ont laissé derrière elles des traces que les artistes ont dénoncé à travers leurs œuvres.
Deux tableaux en ouverture. A gauche, le Premier consul — Bonaparte sur sa monture cabrée — franchit le col du Grand-Saint-Bernard (David, 1802). A droite, la représentation d’un cuirassier blessé, par Géricault (1814) : abandonné à lui-même, anonyme, il traîne la jambe dans les décombres d’une défaite. A l’élan répond la débâcle. Napoléon prétendait élaborer ses plans de conquête avec les rêves de ses soldats endormis. L’épopée a viré au cauchemar. Les boucheries impériales ont définitivement enterré la figure du héros chevaleresque, noble ou mythologique. Les codes de représentation de la violence sont bouleversés. L’homme désemparé doit désormais affronter, seul, désenchanté, ses traumatismes de guerre. De toutes les guerres, selon cette exposition majeure...
Et le visiteur de quitter cette exposition poursuivi par ces mots d’Otto Dix, en 1946 : « Je n’ai pas peint de scènes de guerre pour empêcher la guerre ; jamais je n’aurais eu cette prétention. Je les ai peintes pour conjurer la guerre. Tout art est conjuration. » (Bernard Mérigaud - Télérama n° 3361)
Une exposition à découvrir, à parcourir et autour de cette exposition, tout un programme d’animations : conférences, théâtre, musique avec du ciné-concert et des concerts, du cinéma... Un programme à découvrir sur le site www.louvrelens.fr/